La récente suppression de la TVH sur les nouvelles constructions en Ontario a mis en lumière les politiques du Québec et leur impact sur le marché de l’immobilier commercial. Cette décision stratégique ne témoigne pas seulement de l’engagement de l’Ontario à stimuler son secteur du logement, mais souligne également le contraste avec l’approche du Québec, qui a opté pour un remboursement partiel de la TPS sur les nouvelles constructions.

Lors d’une récente conférence organisée par l’Institut de développement urbain (IDU), les tendances et les défis du marché résidentiel québécois ont occupé le devant de la scène. Les principales conclusions de l’événement ont mis en évidence les récentes interventions fédérales et la dynamique du marché ayant un impact sur le Québec :

L’élimination récente de la TPS sur les nouvelles constructions a été calculée comme étant l’équivalent d’une économie d’environ 3 %. Par l’intermédiaire de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), un financement supplémentaire de 20 milliards de dollars vise à créer 30 000 appartements de plus par an. Le Québec devrait recevoir 900 millions de dollars canadiens, complétés par la province, et ces fonds devraient permettre de renforcer le logement social et communautaire.

Cependant, comme l’ont répété à maintes reprises les acteurs de notre propre industrie à travers le Québec, la province doit investir dans les outils nécessaires pour être en mesure d’optimiser ces fonds de manière adéquate. En tant qu’investisseur immobilier, cela pourrait créer une dualité entre ces deux marchés, créant des vitesses d’investissement différentes.

Alors que l’Ontario supprime totalement la TVH, le Québec a procédé à un remboursement partiel de la TVQ. Cette demi-mesure ne motive pas les promoteurs à envisager de plus grandes maisons familiales. C’est pourquoi nous sommes d’accord avec des personnalités du secteur comme Mélanie Robitaille, PDG de Rachel Julien Real Estate, qui s’oppose à la taxation des nouvelles maisons, en établissant un parallèle avec les biens essentiels comme la nourriture.

Le secteur de la construction au Québec a connu une hausse des coûts de 41 % en quatre ans, ce qui continue de causer des vents contraires pour les promoteurs et constitue l’une des principales raisons pour lesquelles nous avons vu des personnalités demander l’élimination complète de la TVQ. Maintenant que l’Ontario a décidé de supprimer sa propre TVH, le Québec risque de perdre l’attrait des capitaux et des investissements s’il n’agit pas rapidement. Cela risque également de ralentir les capacités de démarrage de la province en matière de logement.

Le Groupe Mach est un excellent exemple de cette tendance. Originaire de Montréal, sa récente acquisition d’un immeuble gouvernemental à Ottawa, destiné à être converti en une tour d’habitation, illustre l’attrait des politiques fiscales généreuses de l’Ontario. La société, à travers sa récente série d’acquisitions, a toujours su discerner les opportunités sur les différents marchés. Nous ne devrions donc pas être surpris de voir d’autres entreprises suivre la même voie. Il s’agit d’un changement potentiellement plus important, qui suggère que le Québec pourrait perdre d’importants investissements s’il ne s’adapte pas.

Alors que des défis se profilent à l’horizon dans les secteurs immobiliers du Québec, les interventions de tous les niveaux de gouvernement visent à naviguer dans ces eaux troubles. En tant que spécialiste de l’immobilier, il nous incombe de nous tenir au courant de l’évolution de ces tendances. Compte tenu des décisions politiques actuelles et de la dynamique du marché, à quoi ressemblera la trajectoire de l’immobilier au Québec au cours de la prochaine demi-décennie ?

Votre Equipe Immobilier vous invite à lui faire part de vos idées. Pour ceux qui envisagent d’investir ou qui cherchent des conseils sur la scène immobilière du Québec, notre équipe d’experts est là pour vous guider.

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