La crise du logement au Québec transcende la logique de l’offre et de la demande. Malgré la construction importante d’unités résidentielles au cours des dernières décennies, l’accessibilité demeure un problème pressant en raison de la montée en flèche des loyers. Cela souligne le besoin critique d’un plus grand nombre d’immeubles multifamiliaux, en particulier ceux qui offrent des logements locatifs abordables.
À Montréal, les loyers ont augmenté de 27 % entre 2020 et 2024, soit l’augmentation la plus faible au Québec, tandis que d’autres villes comme Sherbrooke et Trois-Rivières ont connu des hausses de loyer allant jusqu’à 50 %. Cette disparité met en évidence l’escalade de la crise de l’accessibilité, l’inflation ayant augmenté de 17 % au cours de la même période.
Dans ce contexte, la gestion financière de Montréal a permis de dégager un excédent de 187,6 millions de dollars en 2023, ce qui permet à l’administration de promettre des augmentations d’impôts moins importantes l’année prochaine. Malgré cet excédent, la ville a du mal à équilibrer le budget 2025 en raison des baisses de recettes prévues liées au ralentissement de l’inflation. L’augmentation des transactions immobilières, en particulier dans les propriétés multifamiliales, est considérée comme une stratégie clé pour augmenter les revenus et stabiliser le marché.
En outre, le coût de la vie à Montréal a augmenté, comme en témoigne son passage à la 118e place du classement mondial du coût de la vie établi par Mercer, contre la 135e place l’année dernière. Cette augmentation reflète des pressions économiques plus larges, notamment le coût du logement, du transport et d’autres frais de subsistance. Montréal reste relativement abordable par rapport à d’autres villes du monde et offre une qualité de vie élevée, notamment en termes de sécurité, d’infrastructures et de réseau social solide, mais elle doit maintenir le cap pour éviter de grimper plus haut dans le classement.
À l’échelle nationale, les tendances de l’immobilier canadien sont mitigées. Si les données nationales de l’Association canadienne de l’immobilier (ACI) indiquent une baisse des prix des logements, cette tendance est largement due à des baisses de prix significatives en Ontario et en Nouvelle-Écosse. En dehors de ces provinces, la plupart des marchés, y compris le Québec, ont enregistré une hausse des prix. Cet écart souligne la nature localisée des marchés immobiliers et l’importance de prendre en compte les dynamiques régionales.
Pour le Québec, la combinaison de l’augmentation des loyers, de l’augmentation du coût de la vie et du besoin de logements plus abordables souligne la nécessité d’investissements publics et privés stratégiques. Il est essentiel d’adopter une approche de développement équilibrée qui donne la priorité aux immeubles multifamiliaux et aux logements locatifs abordables. Les décideurs politiques et les acteurs du secteur doivent collaborer pour relever ces défis de manière efficace, en veillant à ce que les projets de logement répondent aux besoins de tous les résidents.
En résumé, l’état actuel du marché du logement au Québec exige une approche globale pour résoudre les problèmes d’accessibilité et d’abordabilité. En nous concentrant sur le développement de propriétés multifamiliales et en garantissant des investissements publics stratégiques, nous pouvons œuvrer en faveur d’un marché du logement plus équitable. Votre point de vue sur ces questions est inestimable : comment pensez-vous que le Québec puisse relever au mieux ces défis ?
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