Dans le sillage du mur de renouvellement des hypothèques, qui devrait atteindre près de 1 000 milliards de dollars d’ici 2026, les économistes commencent déjà à prévoir des baisses de taux pour l’année prochaine. Une grande partie des prêts hypothécaires canadiens devant être renouvelés, alors que nous passons des taux bas de l’ère pandémique aux taux plus élevés actuels, les paiements pourraient augmenter de 45 % d’ici à 2026.

Notamment, la prédiction de David Rosenberg selon laquelle la Banque du Canada réduira ses taux d’intérêt de 2 points de pourcentage au cours des 12 à 18 prochains mois.

Si cette prévision s’avère exacte, elle aura des répercussions importantes sur le marché de l’immobilier commercial. Cette réduction anticipée, qui vise principalement à atténuer l’impact d’une forte augmentation des renouvellements de prêts hypothécaires, pourrait modifier fondamentalement le paysage de l’investissement.

Les taux réduits ont pour objectif premier de stimuler l’investissement en réduisant les coûts d’emprunt et en rendant ainsi l’immobilier plus abordable. Cependant, le contexte actuel – une réponse aux échéances hypothécaires imminentes dans un contexte de craintes de récession – donne une image différente.

Une baisse prématurée des taux, si elle n’est pas alignée sur les tendances de l’inflation, exacerberait l’inflation ou, du moins, retarderait son retour aux niveaux cibles.

Si la Banque du Canada réduit prématurément ses taux, elle risque d’être perçue comme réagissant aux événements du marché, en particulier si l’inflation reste supérieure à l’objectif. Une telle action pourrait indiquer au marché que la banque centrale donne la priorité aux préoccupations économiques immédiates plutôt qu’à la maîtrise de l’inflation à long terme. Cela pourrait affaiblir la confiance du marché dans l’engagement de la banque centrale à atteindre ses objectifs d’inflation, ce qui entraînerait de l’incertitude et des réactions potentiellement erratiques de la part du marché.

La position divisée du conseil d’administration de la Banque du Canada sur les futures hausses de taux ajoute à la complexité de la situation. Cette incertitude reflète les difficultés rencontrées pour trouver un équilibre entre la maîtrise de l’inflation et le soutien à la croissance économique. Pour les investisseurs immobiliers, cela signifie naviguer dans un environnement plus volatil où les coûts d’emprunt et les habitudes de consommation pourraient fluctuer de manière imprévisible.

L’augmentation imminente des remboursements hypothécaires pourrait déclencher un choc de la demande, affectant négativement le marché du logement et, par extension, le secteur de l’immobilier commercial, et pesant sur le budget des ménages, entraînant une réduction des dépenses discrétionnaires, ce qui aurait un impact particulier sur des secteurs tels que le commerce de détail et l’hôtellerie sur le marché de l’immobilier commercial.

Pour le secteur multifamilial, le scénario est double. La baisse des taux d’intérêt pourrait rendre plus attrayant le financement de nouveaux projets multifamiliaux ou le refinancement de projets existants. Toutefois, l’incertitude économique générale et la diminution potentielle du revenu disponible pourraient affecter la demande locative.

D’une part, si les particuliers sont écartés de l’accession à la propriété en raison des coûts élevés des prêts hypothécaires, la demande de logements locatifs pourrait augmenter. D’autre part, si le ralentissement économique entraîne des pertes d’emploi ou une baisse des revenus, la capacité globale des consommateurs à payer les loyers actuels pourrait diminuer, ce qui pourrait entraîner une hausse des taux d’inoccupation ou la nécessité d’ajuster les loyers.

Dans ce contexte, le rôle de conseil des professionnels de l’immobilier auprès des investisseurs devient de plus en plus vital. Il est essentiel d’adapter les stratégies d’investissement à ces changements potentiels du marché. Cette adaptation peut impliquer de réévaluer la faisabilité de nouveaux investissements, d’explorer les options de refinancement ou de réévaluer la composition des portefeuilles immobiliers.

Face à ces défis, il est important de se demander comment les investisseurs et les professionnels de l’immobilier se préparent à faire face à ces changements potentiels du marché.

Dans ce climat économique dynamique, il est essentiel de s’engager dans une planification stratégique et de se préparer à un éventail de résultats. Chez Votre Equipe Immobilier, nous nous engageons à fournir des informations et de l’expertise pour aider à naviguer dans cette période complexe. N’hésitez pas à nous contacter pour discuter de la manière dont nous pouvons, ensemble, aborder stratégiquement l’évolution du paysage de l’immobilier commercial.

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