Attendu depuis longtemps par les professionnels du secteur, la mise à jour économique d’automne (EEA) du gouvernement fédéral semble, à première vue, avoir pris un engagement substantiel pour s’attaquer aux problèmes urgents de l’accessibilité au logement. Toutefois, en creusant un peu, cette enveloppe brillante révèle une coquille vide.

La situation actuelle au Canada est marquée par un fort contraste entre la politique monétaire de la Banque du Canada et l’approche fiscale du gouvernement fédéral. La Banque, sous la direction du gouverneur Tiff Macklem, lutte énergiquement contre l’inflation élevée en augmentant les taux d’intérêt.

Les remarques récentes du gouverneur ont souligné qu’ils ne voulaient pas d’une répétition de l’inflation des années 1970 et, alors que les marchés commencent à envisager une stabilisation des taux et même une réduction des taux, l’engagement du conseil d’administration à éviter une inflation enracinée est toujours un joker de la politique monétaire.

Cette mesure de stabilisation nécessaire se traduit par des coûts d’emprunt plus élevés pour longtemps, ce qui a un impact significatif sur le secteur de l’immobilier commercial. L’augmentation des coûts de financement entrave les activités de développement et d’investissement tout en affectant indirectement la demande d’espaces commerciaux par le biais de la suppression des dépenses de consommation et de l’expansion des entreprises.

En revanche, la politique fiscale du gouvernement fédéral, avec sa récente annonce de 20,8 milliards de dollars de nouvelles mesures politiques axées sur l’accessibilité du logement, prendra effet à moyen terme. La plupart de ces mesures devraient débuter au cours du second semestre 2025-26, reflétant une approche graduelle, mais atténuant toute solution aux écueils immédiats du marché de l’immobilier.

La trajectoire budgétaire actuelle du gouvernement fédéral, qui semble s’écarter de l’approche disciplinée préconisée par la Banque du Canada, complique encore ce tableau. Malgré des déficits croissants et des taux d’intérêt sur la dette en hausse, la politique budgétaire du gouvernement ne freine pas significativement les dépenses, les dépenses de programme devant dépasser les projections d’inflation dans les années à venir.

Cette approche, juxtaposée aux efforts de la Banque pour contrôler l’inflation, laisse présager une période de pressions inflationnistes soutenues, ce qui ajoute une nouvelle couche de complexité pour les acteurs de l’immobilier commercial.

D’une part, l’accent mis par la Banque sur la maîtrise de l’inflation par le biais de taux d’intérêt plus élevés a un impact direct sur les coûts d’emprunt, ce qui pourrait ralentir les investissements et les développements immobiliers. D’autre part, la politique fiscale expansive du gouvernement, sans réduction significative des dépenses, peut contribuer à des pressions inflationnistes prolongées, prolongeant la lutte contre l’inflation et augmentant la nécessité de nouvelles hausses de taux.

L’approche du gouvernement met l’accent sur la croissance économique à court terme grâce à l’augmentation des dépenses, mais au détriment de la stabilité financière à long terme. Il pourrait en résulter un modèle cyclique d’expansion et de récession économiques, ce qui peut être particulièrement difficile à gérer pour le marché de l’immobilier.
Alors que nous continuons à suivre ces développements à Votre Equipe Immobilier, nous encourageons nos clients et partenaires à réfléchir à la manière dont ces forces économiques contrastées influenceront leurs stratégies d’investissement.

Comment vos décisions d’investissement vont-elles s’adapter à ce paysage économique complexe ? Y a-t-il des opportunités dans cette incertitude qui correspondent à vos objectifs immobiliers à long terme ?

Nous vous invitons à nous contacter pour une analyse plus approfondie et des conseils personnalisés sur la manière de relever ces défis et de saisir ces opportunités sur le marché de l’immobilier commercial. Ensemble, nous pouvons formuler des stratégies qui tirent parti du climat économique actuel tout en se préparant aux évolutions futures du marché.

Share:
  • 33
  • 0