Le récent rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement souligne la double influence d’une baisse progressive des taux d’intérêt et de la pression continue exercée par l’augmentation des migrations et les défis de l’accession à la propriété sur les marchés du logement, qui se reflètent ensuite sur le marché de la location.

Les investisseurs dans l’immobilier commercial sont confrontés à un marché où la demande augmente mais où l’offre est limitée. Le taux de vacance devant encore chuter en 2024, nous constatons déjà une pression à la hausse sur les prix des loyers. Ce scénario constitue un terrain fertile pour les investisseurs qui cherchent à capitaliser sur des rendements locatifs élevés, en particulier dans les logements locatifs construits à cet effet.

Les tendances démographiques de la ville soulignent une forte croissance de la population, ce qui maintient une forte demande de locations résidentielles et rend les investissements stratégiques dans ce domaine de plus en plus attrayants, avec un taux d’inoccupation qui devrait descendre jusqu’à 1% pour la région du Grand Montréal.

La stabilisation des mises en chantier en 2024, après avoir atteint leur niveau le plus bas en deux décennies, signale une modeste reprise de l’activité de construction. Les immeubles locatifs font l’objet d’une grande activité, les promoteurs recherchant des opportunités en particulier dans les zones suburbaines où les coûts fonciers plus faibles rendent les projets réalisables, mais le rythme de la construction ne devrait augmenter que progressivement à mesure que les conditions de financement s’améliorent.

En ce qui concerne le paysage de l’investissement au sens large, la légère reprise de l’activité sur le marché de la revente due à la baisse des taux hypothécaires est une arme à double tranchant. Bien qu’elle suggère une reprise du marché, la persistance des prix élevés de l’immobilier et la modeste augmentation de l’activité de vente mettent en évidence un défi permanent pour une reprise complète des investissements dans l’immobilier commercial. Ces conditions suggèrent que le marché montréalais continuera à favoriser les vendeurs, avec une augmentation modérée des prix de l’immobilier.

L’impact des modifications des gains en capital, tel que discuté dans notre analyse précédente sur le budget fédéral, joue également un rôle important. Les modifications de l’imposition des gains en capital sont susceptibles d’influencer de manière significative les stratégies d’investissement. Pour les investisseurs, l’augmentation de la charge fiscale sur les plus-values pourrait encourager la détention à plus long terme, mais pourrait aussi décourager de nouveaux acteurs d’entrer sur le marché. Cela pourrait conduire à une stabilisation de la volatilité du marché, mais pourrait également réduire la liquidité du marché de l’immobilier commercial.

Pour toutes les parties prenantes, naviguer dans ces complexités nécessitera un regard attentif sur les indicateurs du marché. Tout cela exige une approche proactive de la planification des investissements et de la gestion des risques.

Chez Votre Equipe, nous nous interrogeons : Comment les changements dans le climat d’investissement et la taxation des gains en capital influenceront-ils vos stratégies dans le marché de l’immobilier commercial montréalais ?

 

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