Après la rafale d’annonces du gouvernement fédéral la semaine dernière autour du logement, la présentation officielle du budget 2024 contenait, sans surprise, également des mesures qui cherchent à compenser ces nouvelles dépenses.

À la lumière des récents changements apportés à l’impôt sur les gains en capital au Canada, il est crucial de comprendre les impacts potentiels sur le marché et sur votre processus de prise de décision en matière d’investissement. La décision d’augmenter le taux d’inclusion de l’impôt sur les plus-values de 50 % à 67 % pour les entreprises et les fiducies devrait générer des revenus importants, mais elle s’accompagne d’implications profondes pour l’investissement et la productivité.

Cette hausse d’impôt devrait toucher environ 307 000 entreprises au Canada, y compris celles du secteur de l’immobilier commercial. Les particuliers fortunés et les sociétés devront payer davantage d’impôts sur les bénéfices tirés de la vente d’actifs, ce qui pourrait conduire à une approche prudente de l’investissement, s’ajoutant au rythme déjà ralenti du volume des investissements internationaux au Canada et à l’exode des capitaux canadiens vers d’autres marchés. La dynamique de l’investissement pourrait alors continuer à se modifier sensiblement.

En ce qui concerne le marché de l’immobilier commercial, une charge fiscale plus élevée risque de décourager les investissements dans le développement et la rénovation des propriétés, domaines essentiels à la croissance du marché, ce qui, ironiquement, est la même chose que ce à quoi le gouvernement fédéral a tenté de remédier pendant l’autre moitié du budget. L’augmentation des coûts d’investissement pourrait potentiellement ralentir les nouvelles constructions et les rénovations de propriétés existantes, qui sont essentielles pour revitaliser les zones urbaines et répondre aux demandes croissantes du marché.

En outre, le changement fiscal pourrait également avoir un impact sur la liquidité du marché immobilier, les propriétaires étant plus réticents à vendre s’ils sont confrontés à une charge fiscale plus élevée sur les gains, ce qui pourrait entraîner une réduction du volume des transactions. Cela pourrait également décourager les nouveaux acheteurs potentiels d’entrer sur le marché et les inciter à rediriger leurs capitaux ailleurs. Cela pourrait avoir un effet de refroidissement sur l’activité du marché, affectant tout, des espaces de bureaux aux commerces de détail en passant par les propriétés industrielles.

Le marché québécois pourrait subir des conséquences particulières. Les tendances économiques et démographiques propres à la province pourraient avoir un effet tampon, mais seulement pendant un certain temps. Le marché de l’immobilier commercial du Québec a fait preuve de résilience et d’adaptabilité par le passé, et les changements actuels pourraient inciter les investisseurs à rechercher des stratégies plus innovantes et fiscalement plus avantageuses pour leurs portefeuilles immobiliers.

Il convient également de noter le contexte économique plus large dans lequel s’inscrivent ces changements. L’économie canadienne a été confrontée à des défis en matière de productivité et d’investissement, et la décision du gouvernement d’augmenter l’impôt sur les plus-values est considérée par certains comme un pas en arrière pour ce qui est d’encourager les entreprises et les investissements. Toutefois, pour le secteur de l’immobilier commercial, l’impact final dépendra de la manière dont ces changements macroéconomiques influenceront le comportement des consommateurs et la croissance des entreprises.

 

Alors que nous examinons ces changements, je vous encourage à partager vos points de vue et vos stratégies sur la manière dont vous prévoyez de vous adapter à l’évolution du paysage fiscal. Comment comptez-vous relever ces nouveaux défis ? Poursuivons cette discussion et explorons des stratégies efficaces pour rester en tête dans un environnement changeant.

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