La Banque du Canada a maintenu le taux cible du financement à un jour à 5 %. Bien que cette décision ait été très attendue, elle constitue une réponse au ralentissement de l’économie mondiale, avec des répercussions spécifiques sur le marché canadien.

Aux États-Unis, les consommateurs continuent de dépenser beaucoup, ce qui se traduit par une croissance plus forte que prévu, alors qu’au Canada, la croissance économique est au point mort, les ménages ayant perdu la majeure partie de l’épargne accumulée au cours des dernières années et le PIB réel se contractant au troisième trimestre 2023. Ce ralentissement économique, conjugué à des taux d’intérêt plus élevés, freine sensiblement les dépenses dans tous les secteurs.

Pour les professionnels de l’immobilier et les investisseurs, ces tendances économiques, qui ont été le thème de 2023, ont des implications significatives. Des taux d’intérêt plus élevés et plus longs continuent d’affecter les coûts d’emprunt et le rendement des investissements, ce qui a un impact sur les investissements existants et les nouveaux investissements. Toutefois, au cours des dernières semaines précédant l’annonce de la Banque du Canada, nous avons constaté que les investisseurs commençaient à sortir de leur réserve, signe que beaucoup s’habituent à cette nouvelle normalité.

Au cours des prochains mois, malgré la persistance des financements, nous nous attendons à une augmentation de l’activité transactionnelle. Les investisseurs expérimentés qui ont gardé la main sur 2023 commencent à tirer parti de la stagnation de l’économie, et la restriction des dépenses pourrait entraîner une augmentation des actifs en difficulté, les entreprises et les propriétaires immobiliers ayant du mal à faire face à leurs obligations financières. Pour l’investisseur avisé, cela se traduit par des opportunités.

Un exemple récent est l’acquisition par le groupe canadien Mach Inc. de 23 propriétés résidentielles dans le cadre d’une transaction impliquant plus de 415 millions de dollars d’hypothèques du groupe Huot, une société québécoise confrontée à une crise de liquidité due à la hausse des taux d’intérêt.

Le cas du Groupe Huot, dont les dettes s’élevaient à environ 1,2 milliard de dollars canadiens, démontre la vulnérabilité des entités immobilières au climat économique actuel et met en lumière l’importance de la gestion de la dette dans la structure de votre portefeuille.

Il est important de noter que si l’acquisition d’actifs en difficulté offre des opportunités, elle comporte également des risques inhérents. À l’approche de 2024, nous nous attendons à ce que la volatilité du marché diminue, ce qui devrait faciliter le processus de transaction. Toutefois, les investisseurs et les professionnels de l’immobilier doivent faire preuve d’une grande diligence et prendre en compte les implications à long terme de tels investissements.

Le marché de l’immobilier commercial se trouve à un moment critique et les investisseurs doivent se préparer à un marché dynamique avec des opportunités et des risques fluctuants. D’une part, il est possible d’acquérir des actifs à des valeurs inférieures à celles du marché ; d’autre part, les taux d’intérêt élevés qui créent ces opportunités augmentent également le coût du capital et le risque de l’investissement.

L’environnement des taux d’intérêt élevés présente des défis et des opportunités uniques, en particulier en termes de dettes en souffrance. En tant que professionnels et investisseurs dans ce domaine, il convient de rester informé et de naviguer stratégiquement dans ces conditions de marché.

Nous posons la question suivante à nos lecteurs : Comment percevez-vous les conditions actuelles du marché et quelles stratégies envisagez-vous pour atténuer les risques et saisir les opportunités ?

Nous vous encourageons à nous faire part de vos idées et à poursuivre la conversation. Pour des analyses plus approfondies et des conseils sur mesure, contactez Votre Equipe Immobilier.

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